La vie est brève
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- Le 09/11/2019
- Dans Association
En approchant du terme de la vie, on goûte plus ou moins soit de l'amertume, soit de la joie, ou une alternance des deux. Je connais un moment de joie quand on célèbre la messe pour les défunts de l'AREQ. J'eus un jour à prononcer l'éloge funèbre...
d'un estimé collègue, Robert Ayotte, enseignant de morale à l'École polyvalente Thérèse-Martin. Lieu mémorable, puisque le dernier hommage se passa à l'église Sainte-Thérèse où notre association commémore chaque année en novembre nos consoeurs et confrères, ainsi que leurs parents, décédés au cours de l'année. Moment d'une rare intensité, où nous est offert un temps de réflexion sereine sur notre propre fin, à la fois regard sur notre parcours de vie et sur le sens que prend le chemin à venir.
La mort de Robert nous ayant quitté trop tôt m'a particulièrement touché, tellement j'estimais l'homme réfléchi, l'artiste, le sceptique. Sa mémoire éveille en même temps le souvenir de l'équipe dynamique des profs de religion et morale avec laquelle j'ai collaboré à Joliette. Je me rappelle également l'attachement que nous éprouvions pour Pierre Provost, l'époux de notre consoeur Denise Rondeau, faisant aussi partie de cette belle famille. Pierre, cet homme généreux et joyeux, restera longtemps dans notre mémoire.
Cette messe est pour moi un devoir de mémoire, pas seulement envers celles et ceux qu'on a aimés, mais en songeant à ces générations de jeunes gens qui ont saisi le relais d'enseigner. Si par notre enseignement et notre exemple nous avons pu donner une raison de vivre et semer de l'espoir, je pense que la vie aura été plus sensée, autant pour nous que pour les jeunes que nous avons servis.
Michel Bourgault, retraité.
Crédit photo : AREQ Lanaudière (juin 1992)