L'interdiction du port de signes religieux par les employés de l'État en position d'autorité

  • guibourg
    guibourg

    le 15/02/2019 à 15:38 Citer ce message

    Le gouvernement caquiste a l'intention d'adopter une loi interdisant le port de signes religieux chez des employés de l’État en position d’autorité. Il semble vouloir adopter cette loi rapidement estimant qu'un consensus existe au Québec sur la question. Près de dix ans après le rapport Bouchard-Taylor, après le naufrage du projet de loi du PQ sur la laïcité, il est temps de prendre une décision sur ce sujet. Une des promesses de François Legault était de légiférer tôt dans son mandat et c'est ce qu'il veut faire. Même si le gouvernement ne veut pas de commission parlementaire pour s'exprimer sur le projet de loi, rien n'empêche de prendre position et de la manifester publiquement.
    Les libéraux s'opposent à l'interdiction du port de signes religieux comme le reste du Canada; pas de surprise là-dedans. À leurs yeux les droits individuels ont le statut de loi suprême et ne souffrent pas de limitation. Ils jugent que le port d'un signe de son appartenance religieuse pour certains employés de l'État est un droit illimité.
    Il n'y a pas de position confortable sur la place des signes religieux dans l'espace public. Chacun et chacune de nous est interpellé. Le rapport Bouchard-Taylor a consulté de nombreuses associations et individus et a proposé ce compromis à l'origine du projet de loi. Plusieurs années après les recommandations qu'il a signées, Charles Taylor change d'idée. C. Taylor est un grand chercheur et penseur de notre société et il a bien le droit de changer d'idée. Mais je me demande s'il a consulté beaucoup de monde au Québec pour ainsi prendre une position à l'encontre des recommandations de la Commission qu'il a co-présidée.
    Qu'en est-il de la société québécoise dans son ensemble? Et qu'en est-il en particulier pour les membres de l'AREQ Lanaudière? Il serait intéressant que nos membres expriment leur position sur le projet de loi et les arguments qui les motivent.
    Michel Bourgault

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